Le plaisir de conduire. BMW lance ses campagnes publicitaires dans le monde entier avec ce slogan accrocheur depuis 1972. Pour atteindre cet objectif, le constructeur automobile bavarois s’appuie aujourd’hui sur deux concepts de transmission différents, xDrive et sDrive.
sDrive – le concept de conduite classique de BMW
Pendant plusieurs décennies, les BMW n’étaient disponibles qu’avec un seul concept de transmission. Un moteur monté longitudinalement à l’avant et un essieu arrière moteur assuraient la dynamique de conduite et le plaisir de conduire des BMW de toutes catégories. À l’origine, sDrive désignait les BMW à propulsion arrière. Depuis, la désignation sDrive s’applique également aux véhicules BMW à traction avant, introduits il y a quelques années seulement.
Les petites séries de modèles BMW, en particulier, ont une traction avant. Par exemple, la BMW Série 1 à partir de 2020, la BMW Série 2 Active Tourer ou la BMW X1. Dans ce véhicule, le moteur est installé transversalement et entraîne les roues avant via une boîte de vitesses. Sur certains véhicules de ces séries de modèles, il est toutefois possible de commander la transmission intégrale. Cependant, l’essieu avant prend en charge la majeure partie de la puissance du moteur. Si le système de contrôle électronique détecte une trop grande différence de vitesse entre les essieux avant et arrière, il augmente la proportion de puissance motrice pour les roues arrière.
La désignation sDrive ne peut donc s’appliquer qu’aux BMW dans lesquelles soit l’essieu arrière, soit l’essieu avant est entraîné. Elle ne renseigne en aucun cas sur la configuration de la transmission, à savoir s’il s’agit d’une transmission automatique ou un différentiel à glissement limité. BMW est le seul constructeur qui, dans une certaine mesure, identifie les véhicules à conduite normale par une désignation distincte. Les véhicules BMW à deux essieux moteurs portent le suffixe xDrive.
BMW xDrive – la transmission intégrale de Munich
On l’appelle 4Matic chez Mercedes, 4Motion chez VW, Quattro chez Audi et, en général, simplement 4WD pour Four-Wheel Drive ou AWD pour All-Wheel-Drive. Il est question de la transmission intégrale pour les véhicules à moteur. Comme de nombreux constructeurs, BMW utilise sa propre désignation pour ses transmissions intégrales et l’appelle xDrive. Cet ajout à la désignation du type permet de distinguer facilement les BMW à transmission intégrale des BMW à un seul essieu moteur. Tous ces systèmes ont pour objectif d’assurer une propulsion et une stabilité directionnelle optimales sur toutes les surfaces, sur les routes glissantes et dans d’autres conditions défavorables, améliorant ainsi la sécurité de conduite. Bien que l’on considère Audi comme étant le pionnier de la transmission intégrale pour les voitures particulières depuis l’introduction de la Quattro originale en 1980, BMW peut également se vanter d’avoir une longue histoire de véhicules à transmission intégrale.
De la 325i à transmission intégrale de 1985 aux modèles X de 2021
BMW n’a cessé de développer sa transmission intégrale au cours des 35 dernières années. Tout a commencé avec une 325i à transmission intégrale permanente en 1985. Le constructeur bavarois la présente à un large public au salon de l’automobile de Francfort. Sur cette première BMW à transmission intégrale, la puissance motrice était répartie entre les essieux avant et arrière dans un rapport de 37:63. Plusieurs blocages visqueux dans la boîte de vitesses de l’essieu arrière et dans la boîte de transfert caractérisent cette première transmission intégrale.
Elle a été suivie 3 ans plus tard par la BMW 525iX, la première BMW de la Série 5 avec une transmission intégrale. Le constructeur allemand équipe cette BMW Série 5 d’un nouveau système avec des embrayages multidisques à réglage continu et automatique. En 1999, BMW a présenté le X5, le premier véhicule d’activité sportive, abrégé en SAV. Dans cette BMW, la puissance motrice était distribuée aux deux essieux via une boîte de vitesses planétaire dans un rapport de 38:62. Pour la première fois, la BMW X5 a utilisé les paramètres des différents systèmes de contrôle électronique du véhicule pour contrôler la transmission intégrale.
Les X3 et X5 produits à partir de 2003 ont été les premiers véhicules du constructeur bavarois à être équipés du concept de transmission innovant xDrive. Aujourd’hui, plus de 90 modèles BMW sont disponibles avec xDrive, en équipement standard ou optionnel.
xDrive – l’électronique intelligente distribue la puissance motrice
Divers constructeurs automobiles, comme Audi, utilisent souvent un différentiel central mécanique sur leurs véhicules à transmission intégrale. Ce différentiel mécanique réagit aux différences de vitesse entre les essieux avant et arrière et dirige la force motrice vers l’essieu du véhicule offrant la meilleure adhérence. Dans le système de transmission BMW X Drive, un embrayage multidisque à commande électronique assure cette fonction.
Dans des conditions normales, ce système distribue avec succès la puissance motrice dans un rapport 40:60, c’est-à-dire qu’il transfert 40% de la puissance motrice vers les roues avant et 60% vers les roues arrière. Toutefois, selon la situation de conduite, il est possible d’allouer jusqu’à 100% de la force motrice à l’essieu avant ou à l’essieu arrière. Les niveaux intermédiaires sont bien sûr également possibles. Pour une répartition optimale de la puissance en fonction des besoins, la commande électronique de l’embrayage multidisque est reliée au système de stabilité de conduite de la BMW.
Le calcul de la répartition de la puissance tient compte des vitesses des roues, de la position de la pédale d’accélérateur, de la vitesse de lacet (rotation du véhicule autour de l’axe vertical) et d’autres paramètres. Ainsi, la tendance du véhicule à survirer ou à sous-virer peut-être contrée à un stade précoce. Par exemple, si une BMW avec xDrive commence à déraper par les roues avant vers l’extérieur du virage, c’est-à-dire à sous-virer, le système électronique réagit. Il transfert une proportion plus grande du couple moteur vers les roues arrière et réduit la proportion du couple moteur vers les roues avant. Le système de contrôle réagit en moins de 100 ms.
Quels sont les avantages de la BMW xDrive dans la conduite quotidienne ?
Dans les conditions normales d’une route sèche et asphaltée, à vitesse modérée et dans la circulation urbaine, la BMW xDrive n’offre aucun avantage par rapport aux modèles sDrive. Elle présente même un inconvénient. Avec un équipement supplémentaire, le poids du véhicule augmente et par conséquent la consommation de carburant augmente. Il s’agit toutefois d’une différence modérée par rapport aux anciennes transmissions intégrales permanentes.
Dans des conditions météorologiques défavorables, notamment sur des routes enneigées ou partiellement verglacées, sur des feuillages glissants et sur des chaussées à adhérence variable, la transmission intégrale peut faire valoir ses avantages. La distribution ultrarapide de la puissance motrice aux roues ayant la meilleure adhérence permet d’assurer la stabilité et la dirigeabilité du véhicule. Mais dans la limite des possibilités physiques uniquement. Sur une chaussée glissante, les forces latérales de direction d’une BMW avec xDrive ne surpassent pas celles d’une BMW normale avec un essieu arrière moteur.
En cas de conduite rapide dans des virages serrés, une BMW à transmission intégrale atteint généralement des vitesses plus élevées qu’un modèle entraîné par un seul essieu. En allouant plus de puissance aux roues situées à l’extérieur du virage, des vitesses plus élevées sont possibles. Toutefois, si vous respectez les vitesses autorisées dans le trafic routier, vous ne pourrez profiter de cet avantage que sur un tronçon de route fermé. Le système xDrive est également plus performant par rapport au sDrive lors des accélérations sur des surfaces glissantes et des démarrages en côte sur une route enneigée.
