En Europe, 5 à 12 % des véhicules d’occasion vendus feraient l’objet d’une fraude au kilométrage. La manipulation du compteur permet aux vendeurs de demander en moyenne 3000 euros de plus par véhicule vendu que sa valeur réelle. Les acheteurs particuliers sont les premiers à en souffrir. Mais pourquoi des chiffres aussi élevés et comment peut-on y remédier ? Nous devons tous être vigilants face aux arnaques au compteur. Si vous disposez des connaissances nécessaires, vous pouvez économiser beaucoup d’argent !
Rajeunir le compteur : un jeu d’enfant
Trafiquer un compteur kilométrique n’est pas difficile. Les escrocs au kilométrage utilisent un appareil facile à utiliser, qui peut même être acheté légalement. Grâce à un logiciel installé sur l’appareil, il est possible de trafiquer le kilométrage à volonté et ce, en quelques secondes. Depuis que chaque véhicule construit à partir de l’an 2000 dispose d’une fiche de diagnostic, il n’est plus nécessaire de démonter le compteur pour brancher l’appareil falsificateur. La fraude est donc un jeu d’enfant !
Une base de données publique apporte-t-elle de la transparence ?
Le club automobile allemand ADAC estime qu’une base de données recensant les données du compteur kilométrique n’est pas la solution idéale. En effet, la saisie dans la base de données a souvent lieu pour la première fois lors du premier contrôle technique, lorsque le véhicule a déjà trois ans. Les fraudeurs du compteur peuvent trafiquer le kilométrage du véhicule au préalable et faire valider officiellement leur kilométrage falsifié grâce à la base de données.
La responsabilité incombe aux constructeurs automobiles
Il existe déjà des possibilités techniques pour contrecarrer les fraudes au compteur kilométrique. Depuis quelque temps, les constructeurs automobiles ont recours à la mémoire HSM, notamment pour protéger leurs véhicules contre le chip tuning. La mémoire HSM permet de stocker les données de manière irréversible. Celles-ci ne peuvent donc plus être écrasées par la suite. Les constructeurs automobiles pourraient également utiliser de telles mémoires pour le kilométrage. Il s’agit donc de convaincre les constructeurs de dépenser la modique somme de 99 centimes d’euro par véhicule à cette fin, et de protéger ainsi les acheteurs particuliers de véhicules d’occasion contre les arnaques au compteur !
