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Le collecteur d'échappement doit répondre à des exigences élevées. Il doit être conçu de manière à ce que les gaz d'échappement pénètrent le plus librement possible dans le pot d'échappement. Or, les gaz d'échappement peuvent rebondir sur les coudes et les courbes. En même temps, leur température est extrêmement élevée. Les matériaux utilisés doivent donc être adaptés. Pour les collecteurs d'échappement, on distingue les collecteurs en fonte et les collecteurs en acier inoxydable. Les collecteurs en métal coulé sont plus faciles à fabriquer et donc nettement moins chers. De plus, la nouvelle génération de catalyseurs (NOx) doit être positionnée sur le collecteur, car ces catalyseurs nécessitent des températures relativement élevées pour le processus chimique.

L'inconvénient réside dans le fait que les gaz d'échappement ne peuvent être évacués qu'avec une résistance à l'écoulement relativement élevée. De ce fait, la chambre de combustion ne peut pas toujours être complètement vidée. Dans certaines situations (par exemple en fonction du régime), des gaz d'échappement peuvent donc encore rester dans la chambre de combustion. Le cycle de combustion suivant est donc moins bon. Cela se répercute sur les performances et la consommation de carburant. Les moteurs équipés d'un turbo ou d'un compresseur, en particulier, peuvent être encore plus efficaces si le collecteur est adapté en conséquence. C'est possible avec des collecteurs en acier inoxydable. Toutefois, ceux-ci doivent être calculés et soudés de manière complexe, ce qui les rend très chers. Cela explique pourquoi on utilise principalement des collecteurs en fonte.

Les collecteurs d'échappement en fonte présentent toutefois un autre inconvénient : la fonte a tendance à se fissurer ou à se rompre dans des situations extrêmes. Il existe donc un risque relativement élevé qu'un collecteur d'échappement se fissure dans certaines conditions. Il est certes tout à fait possible de souder la fonte, mais cela demande une grande expérience et des compétences. D'autres mesures telles que les pâtes spéciales pour sceller les pots d'échappement ou le métal liquide ne sont pas recommandées en raison des températures élevées et des vibrations sur le collecteur - tout au plus pour un scellement provisoire.

Lors du démontage d'un collecteur d'échappement, il convient d'accorder une attention particulière aux vis de fixation. En règle générale, le collecteur est fixé dans la culasse par des goujons (boulons avec un filetage des deux côtés). Le collecteur est placé sur les goujons vissés, puis fixé avec des écrous d'arrêt en cuivre. Différents métaux entrent alors en contact : la fonte d'aluminium de la culasse, l'acier inoxydable ou la fonte ou la fonte grise du collecteur, l'acier des goujons et le cuivre des écrous d'arrêt.

Des métaux plus nobles entrent donc en contact avec des métaux moins nobles, ce qui provoque une réaction chimique. À cela s'ajoute l'énorme chaleur qui se produit ici. Les écrous peuvent alors littéralement se gripper. Il est donc conseillé de faire chauffer le moteur avant de desserrer les écrous du collecteur. Cela facilite le desserrage des écrous ou des vis. Il est également recommandé de vaporiser un produit antirouille.

Lors de ces travaux, mais aussi lors de l'appoint d'huile moteur, il arrive que de l'huile coule sur le collecteur. Même si le collecteur est un peu plus huilé suite à des travaux sur le système d'échappement ou si un peu plus d'huile moteur s'écoule sur le collecteur, il n'y a en général pas de risque d'inflammation au démarrage du moteur. L'huile brûle en dégageant une légère fumée jusqu'à ce que le collecteur soit à nouveau exempt d'huile.

En revanche, si l'on constate que de l'huile s'écoule du collecteur, il faut agir. Si le collecteur d'échappement est huilé de l'intérieur, cela se remarque généralement aussi à la sortie du tuyau d'échappement. Les gaz d'échappement sont alors de couleur bleue. À cela s'ajoute une odeur typique d'huile brûlée. Cela signifie que de l'huile pénètre également dans la chambre de combustion. C'est là qu'elle est partiellement brûlée. Les restes (huile et résidus de combustion) se déposent dans le collecteur d'échappement et les catalyseurs.

Tout d'abord, outre le collecteur neuf, il faut également prévoir le joint de collecteur adapté (du côté du moteur). Divers joints sont disponibles pour le collecteur d'échappement, ils dépendent du fabricant et du modèle (joints plats ou joints métalliques convexes à insérer, pas de joints si le raccord est adapté). Pour le joint du collecteur côté moteur, il est possible d'utiliser en plus une pâte à joint spéciale pour échappement. Il convient de l'appliquer légèrement, mais des deux côtés, sur le joint du collecteur. Ensuite, le collecteur est placé sur les goujons.

Comme mentionné précédemment, la fonte en particulier a tendance à se casser ou à se fissurer dans certaines situations. Il faut absolument en tenir compte lors de la pose du collecteur. Le manuel de réparation indique dans quel ordre les écrous du collecteur doivent être serrés et avec quel couple à chaque étape. Dans tous les cas, les vis ou les écrous doivent être serrés de l'intérieur vers l'extérieur (soit en spirale vers l'extérieur, soit en croix vers l'extérieur) ; et ce en au moins deux étapes. Ce n'est qu'ainsi que vous aurez la certitude que le collecteur est posé de manière uniforme et absolument étanche sur la culasse.